Dans un monde où la chaîne d’approvisionnement devient de plus en plus complexe, la gestion des relations fournisseurs ou Supplier Relationship Management (SRM) joue un rôle crucial. En effet, entre les ruptures de stock, les retards de livraison et la fluctuation des prix, les entreprises doivent développer des relations solides avec leurs fournisseurs pour garantir leur performance. Mais qu’est-ce que le SRM exactement ? Pourquoi est-ce devenu un levier stratégique ? Et comment un ERP interconnecté avec un eShop B2B peut-il transformer cette relation ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
Qu’est-ce que le Supplier Relationship Management ?
Tout d’abord, le Supplier Relationship Management désigne l’ensemble des processus et outils qui permettent à une entreprise de gérer efficacement ses relations avec ses fournisseurs. Il ne s’agit pas simplement d’acheter au meilleur prix, mais bien de construire un partenariat durable, basé sur la confiance, la transparence et la performance.
Par exemple, un restaurant qui travaille avec un fournisseur de produits frais a tout intérêt à instaurer une relation stable pour garantir la qualité et la régularité des livraisons. Ainsi, le SRM ne concerne pas uniquement les grandes entreprises industrielles, mais aussi les commerces de proximité, les chaînes de fast-food ou encore les supermarchés.
Le processus SRM simplifié : une démarche en 5 étapes
Même si chaque entreprise a sa propre façon de gérer ses fournisseurs, il est possible de simplifier la démarche SRM en cinq grandes étapes, toutes complémentaires. Pour mieux comprendre ce processus, suivons le parcours d’une enseigne de restauration rapide fictive, Burgary, qui souhaite professionnaliser sa gestion des fournisseurs.


Etape 1 : La segmentation des fournisseurs : poser les bases
Tout commence par une étape de tri stratégique. En effet, avant de pouvoir gérer ses fournisseurs, Burgary doit savoir à qui elle a affaire. Pour cela, elle dresse une cartographie complète de ses partenaires : producteurs de viande, boulangeries, fournisseurs d’emballages, entreprises de nettoyage, etc.
Très vite, l’équipe achats comprend que tous les fournisseurs ne sont pas égaux en termes d’impact. Ainsi, le fournisseur unique de steaks hachés frais, indispensable au cœur de l’offre produit, est classé comme critique. À l’inverse, le fournisseur de serviettes en papier, facile à remplacer, est jugé non stratégique. Cette segmentation permet à l’entreprise de concentrer ses efforts SRM là où cela compte vraiment.
Cette première étape est donc essentielle. Elle oriente la suite du processus et détermine le niveau d’attention à accorder à chaque partenaire.
Etape 2 : L’évaluation de la performance : mesurer objectivement
Une fois les fournisseurs classés, Burgary entre dans une phase d’observation active. Elle met en place un système d’évaluation fondé sur des indicateurs clairs : ponctualité des livraisons, conformité des produits, qualité perçue, gestion des litiges, etc.
Par exemple, le fournisseur de pains à burger livre systématiquement avec un jour de retard depuis trois semaines. Cette information, jusqu’ici anecdote glissée entre deux e-mails, devient maintenant un indicateur formel. Grâce à une grille de notation, chaque fournisseur est noté trimestriellement.
Ainsi, l’évaluation permet non seulement de détecter les dysfonctionnements, mais aussi de valoriser les fournisseurs performants. Elle prépare aussi le terrain pour la troisième étape, où l’humain reprend toute sa place.
Etape 3 : La collaboration et la communication : construire la relation
Fortes de ces premières données, les équipes de Burgary engagent alors un dialogue régulier avec leurs fournisseurs stratégiques. Cette étape va bien au-delà d’un simple suivi de commande : il s’agit de construire une relation de confiance, où chacun partage ses contraintes et ses projets.
Prenons le cas du fournisseur de légumes frais. Lors d’une réunion, celui-ci confie avoir du mal à respecter les horaires en raison d’un manque de personnel. En retour, Burgary propose de modifier légèrement ses créneaux de réception. Résultat : une tension désamorcée et une logistique fluidifiée.
Ainsi, la communication devient un outil d’ajustement mutuel. Elle permet d’éviter les malentendus et de créer un climat propice à l’amélioration.
Etape 4 : L’amélioration continue : transformer les échanges en actions
Au fil des discussions et des retours d’expérience, des pistes d’amélioration émergent naturellement. Le SRM prend ici une dimension dynamique, tournée vers le progrès.
Par exemple, après avoir constaté une hausse des coûts de transport, Burgary propose à son fournisseur de boissons de regrouper ses livraisons sur un seul jour par semaine, au lieu de deux. Cela permet non seulement de réduire les frais, mais aussi de limiter les manipulations en cuisine.
À ce stade, le SRM devient un levier d’efficience mutuelle. Ce n’est plus seulement l’entreprise qui évalue et dirige, mais un vrai partenariat qui se tisse, avec des résultats concrets des deux côtés.
Etape 5 : La digitalisation de la relation : gagner en fluidité et en transparence
Enfin, pour faire évoluer ce processus à grande échelle, Burgary décide de digitaliser ses relations fournisseurs. Elle adopte un module SRM intégré à son ERP, couplé à un portail collaboratif accessible aux partenaires.
Grâce à cet outil, les fournisseurs peuvent mettre à jour leurs informations, soumettre leurs catalogues, consulter les historiques de commandes ou encore répondre aux évaluations qualité. De leur côté, les équipes achats disposent d’une vision centralisée et en temps réel de la relation fournisseur.
Par exemple, lorsqu’une alerte de retard apparaît sur le tableau de bord, l’acheteur peut contacter directement le fournisseur via la messagerie intégrée, consulter les alternatives disponibles dans l’eShop B2B, et ajuster le planning logistique.
Ainsi, la digitalisation ne remplace pas la relation humaine, mais elle la renforce. Elle élimine les tâches manuelles, automatise les relances, et permet à chacun de se concentrer sur les décisions à forte valeur.
Le rôle du SRM dans la supply chain
Le SRM joue un rôle essentiel dans la supply chain. En effet, une chaîne logistique ne peut être performante que si chaque maillon fonctionne correctement. Or, les fournisseurs représentent souvent le premier maillon.
Par exemple, dans un fast-food, un retard dans la livraison des pains à burger peut bloquer toute la production. Grâce au SRM, l’entreprise peut anticiper ces risques, mettre en place des plans B, ou encore optimiser les stocks en tenant compte de la capacité du fournisseur à livrer rapidement.
De plus, le SRM permet de créer une vraie logique de partenariat. Ainsi, au lieu de mettre la pression sur les prix, l’entreprise peut co-construire avec ses fournisseurs des solutions gagnant-gagnant. Cela peut aller de l’éco-conception des emballages à la prévision partagée des ventes.
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Les bénéfices concrets du SRM : quand la relation devient performance
En structurant sa gestion des fournisseurs autour d’un SRM efficace, Burgary commence à constater des bénéfices tangibles. Chaque avancée dans la relation devient une amélioration opérationnelle. Voici les principaux gains que l’enseigne observe au fil des mois.
1 - Une meilleure qualité des produits : agir vite et bien
Un matin, le manager d’un restaurant remonte une alerte via le portail SRM : la sauce barbecue du jour a un goût plus fumé que d’habitude. Grâce à la traçabilité intégrée au système, l’équipe centrale retrouve rapidement le lot concerné et contacte le fournisseur.
Celui-ci identifie immédiatement l’origine du problème : une variation dans les épices utilisées. Grâce à ce dialogue réactif, le fournisseur ajuste sa recette, et les prochaines livraisons retrouvent leur qualité initiale.
Ainsi, au lieu d’attendre que les clients se plaignent ou que les stocks s’accumulent, Burgary résout les soucis en temps réel, avec ses partenaires.
2 - Des coûts mieux maîtrisés : planifier pour mieux négocier
Avant le SRM, les restaurants passaient parfois des commandes de dernière minute, générant des frais de livraison express et des ruptures sur des produits clés. Désormais, grâce aux prévisions de vente partagées avec les fournisseurs via l’ERP, les livraisons sont anticipées et mieux étalées.
Par exemple, en regroupant les commandes hebdomadaires de boissons, Burgary réduit les frais logistiques de 12 %. Et grâce à une meilleure visibilité sur les volumes, elle négocie des tarifs plus avantageux à moyen terme.
Ainsi, la relation fournisseur devient aussi un levier de compétitivité sur les coûts.
3 - Une réduction des risques : prévoir pour ne pas subir
Dépendre d’un seul fournisseur expose l’entreprise à des risques importants. Une rupture, un retard ou un problème logistique peut rapidement perturber l’activité.
Grâce au Supplier Relationship Management (SRM), il devient possible d’identifier ces situations à risque. Une cartographie claire des fournisseurs permet de repérer les dépendances critiques et de mieux les maîtriser.
L’entreprise peut alors mettre en place des solutions alternatives, comme un second fournisseur ou un contrat de secours. Le SRM devient ainsi un véritable filet de sécurité pour faire face aux imprévus.
4 - Un avantage concurrentiel : gagner en agilité
Pour mieux illustrer prenons l’exemple d’un producteur local de fromage lance une nouvelle référence de cheddar affiné. Grâce à la plateforme SRM, il peut soumettre sa fiche produit directement à l’équipe achats de Burgary.
Séduite par le produit, l’enseigne décide de tester ce cheddar sur une édition limitée de son burger signature. En moins de deux semaines, le produit est en rayon, avant même que les concurrents n’aient entendu parler de cette nouveauté.
Cette réactivité commerciale n’est possible que grâce à une relation fournisseur fluide, outillée et structurée.
Les défis d’une bonne gestion des relations fournisseurs
Cependant, tout n’est pas toujours simple. Le SRM implique aussi plusieurs défis à relever.
Le manque de données fiables
Trop souvent, les entreprises ne disposent pas de données à jour sur leurs fournisseurs : coordonnées, tarifs, délais, historiques de commandes. Cela freine les échanges et complique les évaluations.
La résistance au changement
Certaines équipes internes, comme certains fournisseurs, peuvent être réticents à adopter de nouveaux outils ou à formaliser la relation. Il est donc essentiel d’accompagner le changement avec pédagogie.
La complexité des catalogues
Quand une entreprise travaille avec des dizaines de fournisseurs, chacun avec son propre format de catalogue ou ses propres conditions, il devient difficile de comparer les offres ou de passer commande rapidement.
Le rôle clé de la technologie et des ERP dans le SRM (Supplier Relationship Management)
Aujourd’hui, la technologie apporte de puissants leviers pour simplifier le SRM. Les ERP (Enterprise Resource Planning), en particulier, centralisent toutes les données d’achats, de fournisseurs, de stocks et de commandes.
Grâce à l’ERP, un responsable achat, par exemple, peut consulter en quelques clics les performances passées d’un fournisseur, connaître les quantités commandées sur les douze derniers mois, ou encore comparer les prix pratiqués par plusieurs partenaires. Cela permet une prise de décision rapide et, surtout fondée, sur des données fiables.
De plus, des solutions comme CSMART ERP proposent des modules SRM dédiés. Ces modules permettent par exemple de :
- Suivre les encours et litiges fournisseurs, (tout savoir sur les encours fournisseurs),
- Visualiser la performance des fournisseurs en temps réel,
- Gérer les homologations fournisseurs,
- Piloter les contrats,
- Et bien plus encore …
Le plus d’un ERP interconnecté avec un eShop B2B
Mais au-delà du simple ERP, l’interconnexion avec un eShop B2B change radicalement la donne. En effet, cette connexion permet à l’entreprise d’avoir une visibilité en temps réel sur les catalogues et les offres des fournisseurs.
Ainsi, un responsable des achats peut consulter en ligne les produits disponibles, vérifier les stocks, comparer les prix, lire les fiches techniques, et passer commande sans quitter l’environnement ERP. Cela accélère le processus d’achat tout en limitant les erreurs.
Imaginons un supermarché qui souhaite référencer un nouveau fournisseur de boissons bio. Grâce à la plateforme e-commerce B2B intégré à l’ERP, il peut accéder directement au catalogue, visualiser les conditions commerciales, et lancer une commande test. Le tout, sans envoyer un seul e-mail ni jongler entre plusieurs systèmes.
Par ailleurs, l’eShop peut intégrer des filtres utiles : produits avec DLC longue, promotions du mois, nouveautés, produits locaux. Cela facilite la recherche et optimise les approvisionnements.
Enfin, cette interconnexion favorise aussi une logique de place de marché. L’entreprise peut élargir son réseau de fournisseurs, tester de nouvelles références plus facilement, et adapter rapidement son offre aux tendances du marché.
Conclusion : vers une relation fournisseur agile, digitale et stratégique
Pour conclure, le Supplier Relationship Management (SRM) est est bien plus qu’un simple outil de négociation. Il s’agit d’une démarche stratégique qui renforce la performance globale de l’entreprise. En structurant la relation avec les fournisseurs, en s’appuyant sur la technologie et en intégrant une plateforme e-commerce B2B, l’entreprise gagne en réactivité, en fiabilité et en compétitivité.
Dans un monde où les exigences des consommateurs évoluent rapidement, une chaîne logistique agile passe forcément par une relation fournisseur bien pensée. Et avec les bons outils, même une PME ou un restaurant peut aujourd’hui mettre en place un SRM performant, simple et évolutif.
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