Aujourd’hui, les entreprises doivent continuellement s’adapter aux changements numériques qui évoluent sans cesse. Dans ce cadre, l’e-invoicing et la facture électronique s’imposent comme des évolutions incontournables. Même si ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable, ils désignent des réalités bien distinctes. Ainsi, comprendre les différences et les enjeux de ces concepts devient indispensable pour toutes les organisations, notamment avec l’arrivée imminente de l’obligation de facturation électronique.
Qu'est-ce que l'e-invoicing ?
L’e-invoicing correspond à l’émission, la transmission et la réception des factures sous format numérique structuré, via une plateforme sécurisée. Par conséquent, il ne s’agit pas d’un simple envoi de PDF par e-mail, mais d’un échange de données lisibles automatiquement par les systèmes d’information. En France, la plateforme publique Chorus Pro illustre déjà ce modèle pour les factures destinées au secteur public.
Pour être conforme, un processus d’e-invoicing doit garantir l’authenticité de l’origine, l’intégrité du contenu et la lisibilité des données. De plus, l’e-invoicing doit respecter des standards précis pour permettre les contrôles fiscaux automatisés.
Pourquoi généraliser l'e-invoicing ?
La décision de généraliser l’e-invoicing ne doit rien au hasard. En effet, cette réforme poursuit plusieurs objectifs stratégiques. D’une part, elle vise à simplifier les démarches administratives des entreprises. D’autre part, elle permet à l’administration fiscale de renforcer la transparence des échanges commerciaux.
En standardisant les flux de facturation, l’État entend réduire massivement les fraudes à la TVA. De plus, l’e-invoicing permet une gestion plus rapide et fiable des transactions financières. Ainsi, les entreprises peuvent améliorer leur trésorerie et leur compétitivité.
Les étapes clés de l'implémentation de l'e-invoicing
Pour anticiper l’obligation, les entreprises doivent suivre plusieurs étapes clés bien structurées.
1. Évaluer le système de facturation existant
Tout d’abord, il est crucial d’évaluer le système de facturation que l’entreprise utilise actuellement. Ainsi, les entreprises peuvent analyser leurs logiciels de gestion, leurs outils comptables et leurs procédures internes pour identifier les adaptations nécessaires à la conformité avec les nouvelles règles de l’e-invoicing.
2. Choisir une solution compatible
Ensuite, il convient de choisir une solution technique permettant de générer, d’envoyer et de recevoir des factures électroniques au format structuré. Concrètement, cette solution peut être un logiciel de facturation mis à jour, un ERP adapté ou un connecteur dédié à l’e-invoicing. Cette étape permet d’assurer une intégration fluide avec l’infrastructure informatique existante avant de sélectionner la Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) qui assurera la transmission sécurisée des factures.
3. Choisir la bonne PDP
Dorénavant, les entreprises doivent choisir avec soin une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) agréée. En effet, le Portail Public de Facturation (PPF) a été abandonné, laissant place à un réseau de PDP pour assurer la transmission et la réception des factures électroniques. Ainsi, il devient crucial d’évaluer les offres disponibles afin d’opter pour un partenaire fiable, sécurisé et adapté aux besoins de l’entreprise.
4. Former les équipes
Enfin, une formation adéquate des équipes s’avère indispensable pour assurer une transition fluide et efficace vers l’e-invoicing.
Les avantages de l'e-invoicing pour les entreprises
Réduction des erreurs humaines
Le traitement automatisé des données, propre à l’e-invoicing, élimine la saisie manuelle des informations. Par conséquent, les erreurs de montant, de TVA ou de coordonnées bancaires sont largement réduites. Cette fiabilité accrue renforce la confiance dans le processus comptable.
Diminution des coûts opérationnels
En supprimant l’utilisation du papier, de l’encre, des enveloppes et des frais postaux, l’e-invoicing réduit significativement les coûts. De plus, l’automatisation du traitement et de l’archivage des factures diminue le temps consacré aux tâches administratives. Ainsi, les entreprises allègent leurs charges et optimisent leurs ressources.
Suivi en temps réel des factures
L’e-invoicing permet un suivi instantané de l’état de chaque facture : émise, reçue, validée, ou payée. Grâce à cette transparence, les équipes financières peuvent détecter rapidement les retards, relancer efficacement et ajuster leur gestion de trésorerie en conséquence.
Enfin, en cas de mise à jour du logiciel ERP, l’e-shop évolue naturellement sans décalage technique. Cette continuité garantit une excellente durabilité du dispositif, tout en permettant aux équipes IT de se concentrer sur des projets à forte valeur ajoutée.
Amélioration des délais de paiement
Avec une transmission quasi immédiate et une meilleure traçabilité, les délais de traitement sont raccourcis. Cela favorise des paiements plus rapides et réduit les litiges liés à des erreurs ou à des pertes de documents. En conséquence, les relations commerciales s’améliorent et la trésorerie se stabilise.
Les risques à anticiper
Malgré ses nombreux avantages, la transition vers l’e-invoicing peut s’avérer délicate si elle n’est pas correctement anticipée. En effet, une préparation insuffisante peut provoquer des blocages majeurs dans la chaîne de facturation, ralentissant les échanges commerciaux et affectant la trésorerie. De plus, le choix d’une solution technique mal adaptée aux besoins de l’entreprise peut entraîner des coûts supplémentaires liés à des ajustements, à la formation ou même à une remise en cause du projet. Par conséquent, il est essentiel d’adopter une approche rigoureuse dès les premières étapes du déploiement.
Il est donc recommandé de mener un audit préalable des processus internes. De même, il faut prévoir des tests en situation réelle avant un déploiement complet. Enfin, une assistance technique doit être disponible pour résoudre rapidement tout problème.
Les formats de factures en e-invoicing
Selon les normes, plusieurs formats de factures électroniques existent en e-invoicing. Par exemple, le format Factur-X est très utilisé en France. Ce format hybride combine un fichier PDF lisible et un fichier XML intégré, contenant les données structurées.
D’autres formats comme UBL (Universal Business Language) et CII (Cross Industry Invoice) peuvent également être employés. Le choix du format dépendra souvent des partenaires commerciaux et des exigences nationales.
Aperçu sur le calendrier de la réforme de la facturation électronique
La réforme de la facture électronique en France suit un calendrier progressif. Depuis 2020, les fournisseurs du secteur public utilisent déjà Chorus Pro pour transmettre leurs factures de façon électronique. À partir du 1er septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront recevoir leurs factures au format électronique. Ce même jour, les grandes entreprises et les ETI auront également l’obligation de les émettre via une plateforme agréée (PDP).
Ensuite, à partir du 1er septembre 2027, cette obligation d’émission s’étendra aux PME, TPE et micro-entreprises. Ainsi, entre 2026 et 2027, toutes les entreprises devront s’adapter à ce nouveau mode de facturation. Pour anticiper sereinement, il est recommandé de choisir dès maintenant une solution conforme et de former les équipes aux nouveaux outils et obligations.


Aperçu sur le cadre légal de la facture électronique
La réforme de la facture électronique oblige au début que toutes les entreprises reçoivent des factures via une PDP agréée, tandis que les grandes entreprises et ETI devront commencer à les émettre. Ensuite, le 1ᵉʳ septembre 2027, cette obligation d’émission s’étendra à toutes les PME, TPE et microentreprises.
En complément, la facture électronique doit respecter des règles strictes : elle garantit l’authenticité, l’intégrité et la lisibilité, transite via une PDP certifiée, et doit être archivée pendant 10 ans selon les exigences légales.
Comment choisir sa solution d'e-invoicing ?
Face à une offre abondante, choisir la bonne solution d’e-invoicing devient crucial. Il est donc essentiel de définir ses besoins dès le départ. Ensuite, il convient d’évaluer les fonctionnalités proposées : compatibilité avec les normes, intégration avec l’ERP existant, facilité d’utilisation.
La meilleure option consiste, donc, à choisir une solution tout-en-un, immatriculée comme plateforme de dématérialisation partenaire (PDP). En effet, ce type d’ERP intégré permet non seulement de centraliser l’ensemble du processus de facturation, mais aussi de respecter les obligations légales sans nécessiter de coûts supplémentaires liés à l’intégration ou au développement de connecteurs spécifiques.
De plus, la sécurité des données doit être scrutée avec attention. Enfin, il est recommandé de vérifier la capacité d’évolution de la solution pour accompagner la croissance future de l’entreprise.
Conclusion
L’e-invoicing ne constitue pas seulement une obligation légale. Il représente également une opportunité d’optimiser les processus financiers. Ainsi, les organisations peuvent transformer une contrainte en levier de compétitivité.
Cependant, cette mutation doit être anticipée avec rigueur et méthode. Par conséquent, il est essentiel de s’informer, de tester et de choisir avec soin sa solution d’e-invoicing. Finalement, les entreprises préparées en tireront un avantage concurrentiel durable.
Sources officielles
Sommaire
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Qu'est-ce que l'e-invoicing ?
L’e-invoicing, ou facture électronique, désigne une facture envoyée et reçue sous format 100 % numérique. Contrairement à une simple facture PDF, elle contient des données structurées, lisibles automatiquement par un ordinateur. Grâce à cela, le traitement devient plus rapide et plus fiable. Autrement dit, on parle ici de véritable dématérialisation. Ainsi, un PDF classique ne suffira plus : il ne sera plus reconnu comme une facture électronique au sens de la réglementation.
Quelle est la différence entre e-invoicing et e-reporting ?
L’e-invoicing et l’e-reporting ne désignent pas la même chose. L’e-invoicing concerne l’envoi et la réception de factures électroniques entre entreprises, avec un format structuré lisible par ordinateur. Il remplace progressivement les factures papier ou PDF classiques. En revanche, l’e-reporting consiste à transmettre certaines données de facturation directement à l’administration fiscale, même si la facture n’est pas envoyée électroniquement. Ainsi, l’e-invoicing s’applique aux échanges entre entreprises, tandis que l’e-reporting vise uniquement à informer l’État de certaines opérations. Les deux dispositifs sont complémentaires, mais répondent à des objectifs différents.
Quelle est la différence entre une facture dématérialisée et une facture électronique ?
Une facture dématérialisée est une facture qui existe en format numérique, comme un simple PDF envoyé par e-mail. En revanche, une facture électronique va plus loin : elle contient des données structurées que l’ordinateur peut lire et traiter automatiquement (comme Factur X, UBL, CII, XML…). Ainsi, toutes les factures électroniques sont dématérialisées, mais toutes les factures dématérialisées ne sont pas forcément électroniques. Cette distinction est importante, car la réglementation exige désormais des factures électroniques pour faciliter la gestion et le contrôle fiscal.